Par akademiotoelektronik, 02/04/2022

Aufeminin s’interroge sur les nouvelles masculinités

Aufeminin (Unify-TF1) vient de rendre public une étude* sur « les nouvelles masculinités » qui tente de dresser le portrait « d’hommes pluriels » à travers la sexualité, l’émotionnel ou encore les critères physiques. Ainsi, pour 63% des personnes interrogées, il y a encore énormément de stéréotypes liés au genre : 67% déclarent qu’il est encore difficile pour un homme d’avoir des attributs considérés comme féminins alors que 50% répondent qu’il est difficile pour un homme de pleurer ou encore, à 68%, qu’il est très difficile de sortir du cadre associé à son genre. Et les jeunes n’échappent pas aux stéréotypes :80% des 18-24 ans disent avoir souffert de ne pas réussir professionnellement tandis que 73% d’entre eux affirment avoir ressenti de ne pas être assez viril. Dans la vie quotidienne, selon l’étude, il est encore difficile d’assumer pour un homme aux yeux de notre société actuelle de demander de l’aide (42%), de militer pour le droit des femmes (41%) ou encore ne pas avoir envie de faire l’amour (48%). Pour 86% des sondés, même, la société cherche à « mettre dans des cases dès le plus jeune âge, qui serait la conséquence de l’éducation », pointe l’étude. Néanmoins, pour 79% du panel interrogé, les hommes ne sont pas obligés d’être virils alors qu’à 77% ils insistent sur le fait « qu’il faut sortir des critères traditionnels pour définir l’identité d’une personne ».

Pour l’étude, un changement « sociétal radical serait en marche » plus sur l’évolution du « rôle » de l’homme que sur « l’apparence » : 76% des Français affirment qu’il y aura de plus en plus de père au foyer alors que 37% pensent qu’ils se maquilleront un jour. De même, ils sont 86% à avoir l’impression que les identités deviennent aujourd’hui « de plus en plus multiples ». Quoi qu’il en soit, pour 29% des sondés, la remise en question du modèle traditionnel de la masculinité et le développement de nouvelles masculinités est une évolution nécessaire.

Aufeminin s’interroge sur les nouvelles masculinités

Et la publicité dans tout cela ? Si les Français se trouvent bien représentés dans le cinéma (74%) ainsi que dans les fictions, séries et feuilletons TV (73%), il en est tout autrement dans la publicité où ils s’estiment à 56% sous-représentés ainsi que dans les émissions de télé-réalité (43%). Plus cash, les Français pensent à 81% que la représentation des hommes au sein de la société est « extrêmement stéréotypée », notamment à travers les images véhiculées par les médias. 79% des sondés estiment même que les marques participent « activement » à la diffusion des stéréotypes sur les hommes à travers leurs publicités tandis que 75% estiment que les hommes représentés dans les seules publicités sont « très souvent » stéréotypés et avouent à 52% ne pas se reconnaitre dans la définition de l’homme et de la femme que la société véhicule.Dès lors, sans surprise, ils 83% à penser qu’une marque qui casse les codes et les stéréotypes sur les hommes est « une marque moderne et dans l’air du temps ».

Méthodologie : étude online réalisée sur l’Access panel Toluna du 25 au 31 août 2021 auprès de 1 431 français âgés de 18-74 ans, représentatif de la population française en sexe, âge, CSP, région, taille et présence d’enfant(s) au foyer.

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