Par akademiotoelektronik, 02/02/2022

La Marine nationale et l’US Navy adoptent un « plan stratégique d’interopérabilité »

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En septembre, alors que l’ambassadeur de France aux États-Unis était rappelé à Paris suite à l’affaire des sous-marins australiens, la Marine nationale maintint sa participation aux commémorations du 240e anniversaire de la bataille – décisive – de Cheasapeake, dont l’issue fut acquise aux dépens de la Royal Navy par l’amiral de Grasse.

Ainsi, à l’époque, le sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] Améthyste se trouvait en escale aux États-Unis… De même que la frégate multimissions [FREMM] Aquitaine. Et l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] assista, à Annapolis, à une cérémonie dédiée à la mémoire des marins français tombés lors de la bataille de Cheasapeake [« acte fondateur de l’amitié entre la France et les États-Unis », écrira-t-il plus tard via Twitter].

La tempête diplomatique provoquée par l’annonce de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni, États-Unis] et l’annulation du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour la construction de douze sous-marins n’aura donc pas ébranlé les liens – forts – qui unissent la Marine nationale et l’US Navy. D’autant que, en particulier dans le domaine aéronaval, la première a besoin de la seconde… même si, cette année, le porte-avions Charles de Gaulle a pris la tête, pour la seconde fois depuis 2015, d’une « task force » américaine dans le golfe Persique.

Et ces liens vont encore être renforcés après la signature, le 17 décembre, d’un « plan stratégique d’interopérabilité » [Strategic Interoperability Framework – SIF] par le vice-amiral Christophe Lucas, autorité de coordination des relations internationales au sein de l’état-major de la Marine, et son homologue américain, le vice-amiral Bill Merz.

« Ce plan, fruit d’un travail initié il y a deux ans, fixe des objectifs précis destinés à améliorer continuellement, pendant les 20 prochaines années, l’interopérabilité entre les deux marines et comporte notamment un effort ciblé sur le haut du spectre opérationnel : maitrise des espaces océaniques et projection de puissance. Il facilite les contacts entre les états-majors et prévoit l’établissement du cadre autorisant l’échange d’informations et de données classifiées », a brièvement expliqué la Marine nationale.

Et celle-ci d’ajouter : « Ce corpus marque donc une avancée très significative et l’aboutissement d’une volonté commune de renforcer la coopération entre les deux marines, en dépit des mers agitées que les deux pays ont récemment traversées ».

De son côté l’US Navy n’a pas donné le détail de ce plan stratégique d’interopérabilité, si ce n’est qu’il aidera à « organiser la façon dont les deux marines peuvent s’appuyer l’une et l’autre sur leurs capacités et objectifs opérationnels mutuels pour aller de l’avant » et qu’il facilitera les « efforts coordonnés entre les échelons et les commandements régionaux dans le monde entier ».

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