Par akademiotoelektronik, 30/01/2022

Les robots tueurs arrivent : peut-on les laisser faire ?

L’Uran-9 peut être télécommandé jusqu’à une distance de 3 kilomètres, ou opérer en mode autonome. Kalachnikov a publié des vidéos montrant, selon l’entreprise russe, un système de détection automatique de cibles (des formes humaines) capable d’ouvrir le feu et de les éliminer. Officiellement, ce mode autonome n’aurait jamais été utilisé contre des cibles syriennes. Mais le patron de Kalachnikov juge que "la Syrie est un excellent terrain d’entraînement permettant de révéler les côtés faibles et forts de toute arme".

"C’est un domaine qui évolue très rapidement et où l’information filtre au compte-goutte", reconnaît Stan Brabant. "En grattant, on obtient certains éléments d’un puzzle qui nous donne une image générale de la situation qui est particulièrement inquiétante."

L’agence russe RIA Novosti a reconnu que "le robot a montré le fonctionnement instable du canon automatique de 30 mm, le déclenchement intempestif des circuits de lancement et la défaillance du canal d’imagerie thermique de la station de visée optique".

La technologie n’est donc pas encore totalement au point, mais on s’en approche à grands pas. La Chine développe, elle, un navire de guerre autonome pour surveiller les côtes, le JARI.

Reconnaissance automatique de cible

Le constructeur israélien Rafael travaille de son côté sur la miniaturisation et l’interconnexion des robots militaires. "Ces machines largement autonomes sont alimentées par des systèmes d’intelligence artificielle, ce qui leur permet de mener des missions pour le compte de leurs propriétaires de manière indépendante, écrit le Times of Israel. Cette capacité à identifier les menaces potentielles, à les catégoriser et à les hiérarchiser, appelée 'reconnaissance automatique de cible', est déjà utilisée dans un certain nombre de systèmes Rafael, y compris dans le missile SPICE 250, où des capteurs électro-optiques avancés identifient les cibles et dirigent le projectile dessus."

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