Par akademiotoelektronik, 27/09/2022

Deux pilotes et un copilote blessés au rallye Le Béthunois, deux spéciales arrêtées Rallye Le Béthunois : le public trop près des routes

Pour permettre aux amateurs d’observer en toute sécurité les pilotes taquiner le chronomètre, les organisateurs du rallye Le Béthunois jalonnent le parcours des épreuves spéciales (ES) de zones de public autorisé (ZPA), généralement situées à proximité d’un virage.

À chaque passage d’un concurrent, le spectacle est aussi sonore que visuel. Le rugissement du moteur – plus bruyant chez les véhicules historiques de compétition (VHC) –, entrecoupé de pétarades aux changements de rapport de boîte, enfle longtemps avant qu’apparaisse le bolide. Les pilotes freinent, rétrogradent et négocient l’épingle de Gauchin-le-Gal de façon plus ou moins stable : certains gratifient le public d’une ruade du train arrière en remettant les gaz. Quelques secondes plus tard, la voiture a disparu mais le moteur résonne encore longtemps après.

Imprudences

A priori, les règles sont simples : les badauds ne peuvent pas franchir le ruban vert, au-delà duquel seuls les commissaires de course sont admis. Entre le ruban rouge et la rubalise de chantier s’étend un no man’s land qui sert de dégagement en cas d’optimisme excessif de l’un ou l’autre pilote.

« Les gens marchent sur la route en plein virage »

Deux pilotes et un copilote blessés au rallye Le Béthunois, deux spéciales arrêtées Rallye Le Béthunois : le public trop près des routes

Ça, c’est la théorie. En pratique… « C’est la première fois que je dois refaire le circuit un quart d’heure avant le départ, se plaint un gendarme aux commissaires installés à Gauchin-le-Gal, sur le tracé de l’ES 1, Les Communes vertes. Les gens marchent sur la route en plein virage, les voitures peuvent arriver mais ils s’en foutent. »

Ici, la ZPA est située à l’extérieur du virage mais à l’intérieur de l’épingle, une centaine de spectateurs piétinent allègrement un champ de lin en attendant les bolides. Pas sympa pour l’agriculteur et potentiellement dangereux. « Et encore, on les a fait reculer de deux mètres, grince notre gendarme. Ils ne comprennent pas que ça a beau être une zone de freinage, si un pneu éclate, la voiture part dans le décor. » Pour pallier ces imprudences, l’organisation voudrait élargir la ZPA pour améliorer sa visibilité mais les négociations avec la municipalité patinent.

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