Podle akademiotoelektronik, 19/02/2023
Eugénie Bastié: «Éloge de la chair contre les néopuritains»
Réservé aux abonnésPar Eugénie Bastié Publié , Mis à jour
CHRONIQUE - Hygiénisme, metooisme, cancel culture: dans Le Procès de la chair (Grasset), David Haziza pulvérise les nouveaux inquisiteurs.
Quel est le point commun entre le fétichisme du masque chirurgical, le féminisme sauce Me Too, le véganisme et l’intelligence artificielle? Le refus de la chair, sa mise en accusation par une époque technicienne, binaire et aseptisée. Dans Le procès de la chair (Grasset), David Haziza pulvérise le puritanisme contemporain et ses petits inquisiteurs. Leurs bûchers sont en plastique et ils préfèrent le gel hydroalcoolique à la flamme, mais leur fièvre purificatrice est intacte. «La chair dont on jouit et celle que l’on mange, celle qu’on tient de ses aïeux et que l’on transmet à ses enfants, est à nouveau au banc des accusés».
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Il maudit, avec une verve bernanosienne cette civilisation de robots «fabriquant en laboratoire des enfants que nous enfermons ensuite par peur de la mort et de la maladie» qui est allée jusqu’à suspendre les rites funéraires pendant la pandémie. Le masque, devenu un objet d’affichage de vertu ostentatoire, est un autre aspect du politiquement correct qui frigorifie…
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