Par akademiotoelektronik, 21/09/2022

Risque d'épidémie du dangereux virus Nipah : l'Inde en alerte après la mort d'un enfant de 12 ans

Vers une "potentielle" nouvelle épidémie...Le virus Nipah inquiète sérieusement les autorités sanitaires en Inde qui tentent de contenir le virus dans la région où il s'est manifesté, à savoir dans le Kerala, dans le sud du pays. La province a été placée en alerte.

Pour l'instant, il n'a fait qu'une seule victime connue, mais la prudence est de mise. En effet, d'un taux de mortalité supérieur à 70 %, ce virus est d'après l'Organisation mondiale de la santé (OMS) un agent infectieux émergent susceptible de déclencher des épidémies sévères dans l'avenir s’il venait à évoluer pour gagner en transmissibilité.

Ceci a conduit l’OMS à en faire une priorité de recherche dans le but de prévenir les crises sanitaires, comme le rapporte l'Institut Pasteur.

Contenir l'épidémie dans la province du Kerala

D'ailleurs la ministre de la Santé de l’État du Kerala, Veena George a expliqué que "pour le moment, il n'y a pas de raison de paniquer. Mais nous devons faire preuve de prudence", comme le rapporte India Today.

"Nous avons décidé de former des équipes pour gérer la situation. La recherche des contacts et d'autres mesures ont déjà été lancées. Nous avons affecté des agents spéciaux."

Un enfant décédé et deux autres cas confirmés

Risque d'épidémie du dangereux virus Nipah : l'Inde en alerte après la mort d'un enfant de 12 ans

Le 3 septembre dernier, un garçon de 12 ans présente des symptômes d'encéphalite (infection du cerveau) et de myocardite. Il est hospitalisé. Très vite, les médecins soupçonnentune infection au virus Nipah. Son état s'est très vite détérioré et l'enfant est décédé 48 h après son admission, le 5 septembre. L'échantillon prélevé sur l'enfant est revenu positif au virus Nipah, à l'issue de son analyse par l'institut national de virologie, comme le rapporte CBS.

Deux autres personnes, deux agents de santé, ont été identifiées avec des symptômes d'infection par le virus Nipah, comme l'a précisé le gouvernement indien. EIles feraient partie des 20 cas contacts à haut risque du garçon décédé. Il serait entré en contact avec un total de 188 personnes.

Un virus qui se transmet via les animaux

Le virus Nipah est un virus qui se transmet des animaux aux humains et plus précisément par la salive de la roussette, une chauve-souris frugivore. Par la suite, il affecte principalement les porcs, les chiens, mais aussi les chevaux... jusqu'aux humains.

Entre humains, le virus se propage d'une personne à l'autre par les sécrétions des personnes infectées, mais le virus n'est pour le moment pas très contagieux entre humains. Cependant en cas d'infection, le virus peut entraîner la mort. C'est ce qui s'est passé pour le garçon de 12 ans.

Les symptômes

Il peut y avoir une infection se traduisant sans symptôme, mais sinon il s'agit de fièvre, toux, migraine, vomissements et problèmes respiratoires entre 4 et 14 jours après avoir été exposé.

En cas de difficultés respiratoires aiguës ou même en cas d'encéphalite, l'infection est mortelle. Avec un taux de mortalité supérieur à 70 %

Des flambées d'infections déjà observées

Au départ, le virus a été identifié en 1998, en Malaisie avec les porcs comme hôtes intermédiaires : de nombreux élevages ont ainsi été abattus pour endiguer l'épidémie à l'époque. Plus de 300 personnes ont été infectées et plus d'une centaine sont décédées.

Des épidémies précédentes ont montré qu'il peut se propager assez rapidement chez l'homme, comme le souligne Forbes. Au Bangladesh, des cas sont constatés chaque année. Et en 2019, au Kerala, 17 personnes étaient décédées comme le précise l'OMS.

Aucun traitement

Compte tenu du danger biologique qu'il représente, le virus Nipah ne peut être manipulé que dans un laboratoire P4.

Aucun traitement ou vaccin n'existe à ce jour.

Les patients doivent être isolés pour éviter tout contact physique, mais ensuite à part la prévention et l'éloignement des denrées avec des chauves-souris, les chercheurs n'ont pas encore trouvé de remède.

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