Dinan. Quartiers militaires : vingt ans après, on en voit le bout

Après la résidence des officiers, David Rondel, architecte-designer de Jersey, et sa société BDL France, poursuivent actuellement leur travail de réhabilitation dans le quartier des anciennes casernes militaires, désormais appelé quartier de l’Europe, à Dinan (Côtes-d’Armor).

Depuis plusieurs mois, les deux anciennes granges, où était stocké le foin pour les chevaux, se trouvent en plein chantier, avec, à la baguette, des entreprises locales. Nom du projet : Le clos des officiers, pour rester dans l’esprit​, indique Brian Murphy. Chacune des deux granges abritera 13 appartements, allant du T2 au T5, sur trois niveaux.

La livraison est attendue pour avril 2022 et septembre 2022, un décalage de quelques mois existant entre les deux granges. Chargé de la commercialisation, René Soquet, de l’agence immobilière du même nom, précise qu’il ne reste que deux lots : deux T4 de 110 m² situés au rez-de-chaussée, avec un jardin de 300 m² (prix : 411 000 €).

La dernière grange bientôt en travaux

Des quatre anciennes granges, ne reste plus qu’une en attente de travaux, la plus proche du théâtre Sarajevo. Elle va aussi être transformée à partir de janvier 2022, ​annonce Brian Murphy, la société BDL s’occupant également de ce projet, cette fois-ci appelé Les bureaux des officiers.

Comme son nom l’indique, cet espace accueillera des bureaux et sera exclusivement réservé pour des professions libérales. Nous avons déjà une petite dizaine d’entreprises du coin intéressées », ​remarque Brian Murphy. Commercialisés par l’agence Advenis immobilier, ces 1 100 m² de bureaux sur trois niveaux devraient être livrés au premier semestre 2023.

Pour la caserne Beaumanoir, « il faut être patient »

Le dossier des granges refermé, il en restera encore un gros à traiter pour la société d’économie mixte Dinan Expansion, qui gère la transformation du quartier de l’Europe : la barre Beaumanoir et ses 7 200 m². Le projet a été confié au promoteur immobilier dinannais Concept Ty en juin. Ça avance, ​assure Jacques Touminet à propos de la barre inoccupée depuis le départ des militaires, en 2001.Tout est long dans l’immobilier, il faut être patient. On va vers la promesse de vente.

Dans l’esprit de l’adjoint au maire à l’urbanisme, aux affaires foncières et à l’habitat, référent de Dinan Expansion, les travaux pourraient être engagés à la fin 2022, pour une commercialisation entre 2024 et 2025. Il faut que ça corresponde au marché de Dinan, avec un équilibre entre habitat et activité économique, ​note-t-il. On se dirige vers un projet en trois parties, avec de l’accession à la propriété dans une aile, du logement défiscalisant dans l’autre, et de l’activité économique dans la partie centrale et au rez-de-chaussée.

Le théâtre Sarajevo attendra un peu

On a un très joli projet pour le théâtre Sarajevo. On attend le signal​, glisse Brian Murphy, de BDL France. À l’heure actuelle, l’ancien manège où s’entraînaient les cavaliers de l’armée, estimé à 280 000 €, sert d’entrepôt pour les débris de la Mère Pourcel. Et devrait en accueillir de nouveaux à partir de mars 2022 avec la déconstruction des restes de la maison ravagée par les flammes.

Il aura cette utilité pendant les deux ou trois ans à venir​, observe Jacques Touminet. Espace culturel, sportif, économique ? Il y a plein de possibilités. Mais on appréhendera mieux les besoins du quartier une fois que les granges et la barre Beaumanoir seront terminées.