Par akademiotoelektronik, 08/12/2022

Festival de Dinard. Des festivaliers repus de cinéma britannique

Ils sont repus mais le banquet n’est pas terminé. Dimanche 3 octobre 2021, les festivaliers du Dinard Festival du film britannique, à Dinard (Ille-et-Vilaine) ont profité des dernières séances pour combler leur appétit de cinéma britannique. Depuis cinq jours, ils ont dégusté la sélection d’une cinquantaine de films concoctée par la directrice artistique Dominique Green.

« Une belle édition avec beaucoup de portraits de femmes battantes, déterminées, rayonnantes », retiendront Dominique Gerber-Receveur et Nicole Pirou, qui ont dévoré quatre films par jour depuis mercredi 29 septembre, rejointes par leurs époux ce week-end. Ces habitantes de Janzé repartent avec plusieurs films qui resteront dans leurs mémoires quelque temps : « Herself, Wildfire, Ali et Ava, After Love… », des longs-métrages qui ont souvent emporté le cœur des femmes, tout comme ceux de la section irlandaise, très appréciée du public.

Toujours le manque de files d’attente…

À l’opposé, Annie, festivalière « à fond » depuis cinq éditions, est restée sur sa faim face au menu qui lui a été proposé. « J’ai aimé des films mais je ne repars pas avec un énorme coup de cœur. D’habitude, j’en ai minimum deux qui me restent en tête plusieurs jours après l’événement », regrette-t-elle.

Festival de Dinard. Des festivaliers repus de cinéma britannique

Elle attribue ce loupé à l’absence de files d’attente, haut lieu d’échange de critiques entre festivaliers. « J’ai réservé mes places très tôt sur le site, pensant qu’il y aurait beaucoup de monde. Plutôt à l’aveugle car il n’y a pas eu de présentation des films comme pouvaient en bénéficier auparavant les détenteurs des ciné cartes. »

Autrefois titulaire du sésame qui lui offrait un accès illimité aux séances, elle pouvait changer d’avis au dernier moment, préférer ce film conseillé par d’autres cinéphiles. « On peut échanger nos billets réservés mais c’est compliqué », estime Annie. Et hors de question pour cette « amoureuse du cinéma » de succomber aux sirènes du visionnage en ligne : « Ça tue les festivals ».

Faire son marché à Dinard

Pour alimenter le leur, le dynamique trio de Brestoises n’a pas hésité à se séparer pour voir un maximum de films. Chantal, Annie et Maryse se nourrissent toujours de la programmation dinardaise pour bâtir le menu de La Semaine du film britannique de Brest. Elles se délectent du double prix (Hitchcock d’or du jury et prix du public) accordé à Limbo. « Mais il n’a pas encore de distributeur en France. Pourrons-nous le montrer à nos festivaliers ? », questionnent-elles.

Comme chaque année, elles repartent pleines d’envie de partage de Dinard. « La sélection nous a beaucoup plu, quasiment sans fausse note. Nous avons apprécié ces films pour leur technique ou leur thème. » Elles ont aussi découvert la filmographie de Joanna Hogg, « inconnue pour nous », à laquelle le festival rendait hommage.

Le Dinard Festival du film britannique aura rempli sa mission première : ouvrir une fenêtre sur le cinéma d’outre-Manche dans toute sa diversité.

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