Par akademiotoelektronik, 19/09/2022

Newsletter LeFaso.net Mali : « Nous avons fait le choix d’être sincères afin de prendre notre destin en main », déclare Assimi Goïta

Au lendemain de la décision de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le chef de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a fait une déclaration à la télévision nationale ORTM, au sortir d’un conseil des ministres extraordinaire. L’homme fort du Mali a appelé ses pairs à faire une analyse approfondie de la situation de son pays. « La complexité de la situation du Mali n’a pas été prise en compte », a-t-il regretté.

Tout en se disant « ouvert au dialogue » avec cette institution sous régionale, le colonel Assismi Goïta invite ses compatriotes à la mobilisation. « Je vous demande de rester calme et serein, car nous avons fait le choix d’être sincère afin de prendre notre destin en main en forgeant notre propre voie (...) La CEDEAO et l’UEMOA se sont assumées, nous en feront autant (...) », a-t-il déclaré.

Pour le gouvernement de la transition, les sanctions sont « illégales » et « inhumaines ». Au sortir du conseil des ministres extraordinaire, il appelle « l’ensemble de la population et de la diaspora à une mobilisation générale sur toute l’étendue du territoire national, le vendredi 14 janvier 2022 » et demande « aux autorités religieuses et coutumières d’organiser des séances de prières dans tous les édifices de culte ».

La transition a annoncé l’élaboration d’un plan de riposte pour sauvegarder la souveraineté et préserver l’intégrité du territoire national. Dans cette dynamique, le gouvernement « invite l’ensemble des partenaires sociaux à une trêve afin de faire face aux défis de l’heure ».

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« Le Mali ne peut pas vivre en autarcie »

Selon nos confrères de RFI, la CEDEAO prévoit une « levée progressive » des sanctions dès que Bamako aura présenté un chronogramme jugé « acceptable » et que des « progrès satisfaisants » auront été enregistrés dans sa mise en œuvre.Dans la foulée, les partis de l’opposition malienne se sont réunis le lundi 10 janvier pour analyser la situation au regard du contexte national, rapporte le média français. Pour Ismaël Sacko, président du Parti social-démocrate africain, et un des porte-parole du Cadre des partis politiques pour une transition réussie, il est urgent qu’une nouvelle date soit fixée rapidement pour les élections.

« L’inclusivité, la neutralité ont manqué aux autorités de la transition, ce qui nous a conduit par leur entêtement à des sanctions lourdes. Donc le Cadre tient pour responsables les autorités de la transition qui n’ont pas souhaité entendre et examiné les propositions que le cadre avait faites pour éviter ces sanctions.

Le Cadre a aussi estimé qu’il est très important de dégager rapidement un chronogramme des élections assez précis, très court, qui permettra de reprendre le dialogue avec les chefs d’État de la Cédéao parce que « le Mali ne peut pas vivre en autarcie ». Ismaël Sacko poursuit : « A partir du 27 février 2022, la charte de la transition étant caduque, il nous faut une transition civile qui reprendra la relève pour aller vers des élections dans un délai très court et de façon très consensuelle ».

Il faut signaler que le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a réaffirmé que « les frontières aériennes, terrestres et maritimes de la république de Guinée restent toujours ouvertes à tous les pays frères, conformément à sa vision panafricaniste ». La transition guinéenne dit n’avoir pas été associée à la décision du quatrième sommet extraordinaire des chefs d’Etats de la CEDEAO.

Cryspin LaoundikiLefaso.net

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