Par akademiotoelektronik, 08/06/2022

Faut-il avoir peur des robots ? - Affiches Parisiennes

Les inquiétudes sont les plus fortes parmi les plus jeunes, avec 50 % des 16 à 34 ans redoutant de voir leur emploi automatisé au cours de la prochaine décennie, et 35 % des 35 et 44 ans qui partagent le même sentiment. Forcément moins concernées en raison de l'avancement dans leur carrière, seulement 21 % des personnes de plus de 55 ans appréhendent une automatisation au cours des dix prochaines années. Toutefois, la plupart des 1 410 Français ayant répondu à l'enquête prennent les choses avec philosophie : à peine 6 % d'entre eux pensent que l'automatisation de leur emploi interviendra d'ici deux ans, et 14 % dans les 6 à 10 prochaines années.

Les salariés de certaines branches s'inquiètent plus que d'autres : 51 % des employés des services financiers craignent de voir leur emploi remplacé au cours de la décennie à venir, tout comme 45 % des salariés de l'informatique et des télécommunications ainsi que 45% de ceux évoluant dans les secteurs du marketing et des médias. Le contraste par rapport à d'autres secteurs est saisissant, avec 18 % dans l'éducation et 20 % dans la santé qui s'attendent à une automatisation de leurs métiers.

« La montée des nouvelles technologies dans les entreprises les oblige à repenser leurs modèles d'organisation existants. La perspective de l'automatisation permet de réduire les tâches chronophages et de proposer des indicateurs toujours plus précis d'aide à la décision », déclare Carlos Fontelas de Carvalho, président d'ADP en France et en Suisse.

Faut-il avoir peur des robots ? - Affiches Parisiennes

La perspective d'un futur automatisé préoccupe surtout les salariés Britanniques, et ce, d'assez loin par rapport aux autres pays : 40 % pensent que leur poste sera automatisé à l'avenir et 27 % s'attendent à ce que cela se produise dans les cinq prochaines années. Une des explications possibles peut-être l'importance du nombre d'emplois liés aux services financiers et à l'informatique au Royaume-Uni, deux secteurs dont l'essentiel des salariés prévoit une automatisation prochaine (45 % et 39 % respectivement).

L'IA et le travail vu par France Stratégie

L'intelligence artificielle (IA) conduira à des transformations profondes du travail. Pour s'y préparer, le rapport de France Stratégie publié en mars 2018 passe au crible trois secteurs – transports, bancaire et santé, élabore des scénarios d'évolution et propose des pistes d'action.

Entendue comme l'ensemble des technologies visant à réaliser par l'informatique des tâches cognitives traditionnellement effectuées par l'humain, l'IA est aujourd'hui au cœur des débats sur les transformations sociales.

Sur la base d'une fine analyse, le rapport identifie trois axes pour répondre aux enjeux soulevés par l'arrivée de l'IA et des robots dans le monde du travail :

- conduire, à l'échelle de la branche ou de la filière, des travaux de prospective sur le potentiel de l'intelligence artificielle, pour assurer un bon niveau d'information et d'anticipation des acteurs ;

- assurer la formation des travailleurs aux enjeux de demain : former des travailleurs très qualifiés pour produire l'IA, et des travailleurs conscients des enjeux techniques, juridiques, économiques ou éthiques que pose le recours à des outils à base d'intelligence artificielle ;

- renforcer des dispositifs de sécurisation des parcours professionnels pour les quelques secteurs ou sous-secteurs qui seraient fortement impactés par le risque d'automatisation.

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