Par akademiotoelektronik, 24/08/2022

Vol en montgolfière: une école qui prend de la hauteur Découverte : apprendre à piloter une montgolfière

C’est durant une belle soirée d’été que nous avons rencontré quelques passionnés. Le rendez-vous a été reporté à plusieurs reprises à cause de la météo. Car on ne vole pas quand il fait trop chaud, quand il pleut, quand le vent dépasse les 20 kilomètres/heure. On ne décolle pas non plus à n’importe quel moment de la journée. Les vols se font juste après le lever du soleil, ou juste avant le coucher du soleil. C’est à ce moment-là que la masse d’air est la plus stable.

Ce jour-là, le vent est de 3 nœuds, il vient du nord-est et toute l’équipe du Belgian balloon club, à Namur, se met en place. Trois ballons vont prendre le large depuis Leuze-Longchamps en province de Namur. Celui qui embarque notre équipe, un ballon réservé par un couple avide de découverte et le ballon-école. A son bord, Guillaume, pilote de formation mais qui veut découvrir le monde autrement. Il a débuté sa formation il y a plus d’un an. Il va voler avec Gauthier, l’instructeur du jour.

Avant d’obtenir son brevet, Guillaume a passé un examen médical. Il a ensuite suivi une centaine d’heures de cours avant de passer un premier examen qui porte sur l’aérostation, la navigation, l’espace aérien belge et la météo, la donnée sans doute la plus importante. Car pour piloter un ballon, il faut dompter le vent. C’est lui qui décidera de tout, notamment du lieu d’atterrissage.

Tout anticiper

Vol en montgolfière: une école qui prend de la hauteur Découverte : apprendre à piloter une montgolfière

Première étape : obtenir un brevet de pilote privé. Il va falloir voler pour cela une vingtaine d’heures en duo et en solo. Apprendre à jouer avec l’altitude, avec les masses d’air. Les exercices en vol s’enchaînent. Guillaume réalise plusieurs "touch-and-go" où il apprend la précision. Il fera plusieurs montées franches (3m/sec), apprendra à atteindre différents paliers et à s’y maintenir, fera tourner le ballon sur 360 degrés. Il profite du vol aussi pour réviser les procédures d’urgence : comment gérer les turbulences, que faire si le brûleur s’éteint,… Il faut tout anticiper.

Le plus difficile selon lui, c’est l’inertie du ballon qui met 15 à 20 secondes avant de réagir. Il va ensuite préparer son atterrissage. Il faut choisir un lieu dégagé, qui n’est pas cultivé (par respect pour le travail des agriculteurs). Il faut éviter le bétail qui peut prendre peur. Il faut aussi éviter d’autres pièges comme les lignes électriques, les câbles à haute tension. L’approche se fera ce jour-là en douceur. Une exécution parfaite qui permettra à notre élève de partir en solo la prochaine fois. Le brevet n’est plus très loin. Une fois qu’il l’aura obtenu, il pourra prolonger sa formation avec 50 heures de vol en plus. C’est la condition pour pouvoir embarquer des passagers.

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