Par akademiotoelektronik, 07/06/2022

Seize mois de prison ferme pour conduite sans permis et excès de vitesse

Pour ce menu d’infractions, la note de la justice est salée : le tribunal correctionnel de Bourges a condamné cet homme à seize mois de prison ferme, assorti d’un mandat de dépôt différé, ainsi qu’à la révocation de huit mois d’un précédent sursis. En plus de deux amendes de cent euros, le pilote est aussi condamné à deux ans d’interdiction de conduire tout véhicule terrestre à moteur.

« Quelque chose bloque »

Les faits datent du 22 juillet 2019, mais aussi du 17 février 2020, et ce n’est que mercredi après-midi que Rodolphe Gérard, 38 ans, était appelé à la barre du tribunal correctionnel pour s’expliquer.

Entre Dun-sur-Auron, Meillant et Bengy-sur-Craon, le trentenaire a additionné les infractions. Il a dit quelques mots pour justifier son attitude. « J’ai fui bêtement. J’ai fait beaucoup de conneries dans ma vie sous l’influence de mon père », a-t-il précisé pour résumer la lourdeur et la multiplicité de ses condamnations.

Seize mois de prison ferme pour conduite sans permis et excès de vitesse

Sur sa moto, avec une passagère à l’arrière, il fend l’air estival à une allure presque du double de la limitation de vitesse. Et dès lors tout s’enchaîne. Le trentenaire travaille dans la mécanique mais ne possède aucun permis, ni même la volonté de le passer. Son avocate, Me Françoise Gamard, estime que « quelque chose bloque » dans ce refus de se soumettre à l’examen du permis de conduire qu’il n’a plus depuis 2012. « Et même s’il possède un lourd casier, il a purgé ses peines et la dernière remonte à 2018 », insiste l’avocate.

Lydie Samour, la vice-procureure, au nom du parquet, a insisté sur la gravité des faits et requis vingt mois de prison dont huit avec sursis ainsi que la révocation d’un précédent sursis.

Le parquet n’a pas réclamé de mandat de dépôt, car le prévenu, chargé de famille, devait être à nouveau papa le lendemain de l’audience. Ce qui explique le mandat de dépôt différé décidé par le tribunal.

Rémy Beurion

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