Podle akademiotoelektronik, 31/03/2022

Noyades : Les CRS alertent sur le danger des vagues de bord sur le littoral atlantique, même en hiver

Le danger relatif aux vagues de bord sur le littoral Atlantique, ne sévit pas qu’en été. Vendredi dernier, une femme de 62 ans est décédée après avoir été emportée deux jours auparavant par une vague, à Labenne dans les Landes.

Cinq personnes d’une même famille originaire des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, se promenaient le 24 février sur la partie nord de la plage de Labenne, sur le rivage très pentu, à marée haute. Subitement, une forte vague a emporté tout le groupe, qui s’est retrouvé à l’eau. Quatre personnes sont revenues sur le rivage par leurs propres moyens, mais la cinquième, une femme âgée de 62 ans, a dû être ramenée au bord par l’intervention de promeneurs. Elle était alors en arrêt cardio-respiratoire, et son mari lui a immédiatement prodigué un massage cardiaque. Elle a ensuite été transportée d’urgence au centre hospitalier de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), où elle est décédée le vendredi suivant.

Un enfant et un couple aspirés par l’océan en 2020

Contacté par 20 Minutes, le capitaine de la direction zonale CRS Sud-Ouest, Pascal Gensous, en charge entre autres de la gestion de la saison des nageurs sauveteurs, explique que cette plage de Labenne est « connue pour être une plage de vagues de bord, que l’on appelle aussi shore-break. » « Sa particularité est aussi d’avoir un rivage très pentu, et à marée haute les vagues viennent s’écraser contre cette partie du sable pentue. Malheureusement, des gens se baladent au bord du rivage, voire sur la pente, sans imaginer qu’une vague peut arriver et les emporter vers le large. »

Noyades : Les CRS alertent sur le danger des vagues de bord sur le littoral atlantique, même en hiver

Le phénomène avait déjà coûté la vie en mai 2020 à un enfant de sept ans, puis en juin à un couple de personnes âgées, « aspirés » de la même façon par des vagues sur la plage d’Ondres (Landes). « C’est d’autant plus dangereux que les gens se font attraper par surprise, insiste Pascal Gensous, et en plus en hiver on porte des vêtements chauds qui une fois trempés représentent un poids supplémentaire. »

« L’hiver, le phénomène concerne les promeneurs qui se baladent au bord de l’océan »

Pascal Gensous précise que si le phénomène des shorebreak est autant hivernal qu’estival, « le cadre est néanmoins différent. » « L’été, le danger est d’être plaqué par des vagues extrêmement violentes quand on est dans l’eau, c’est arrivé en 2019 sur la plage du Porge avec une touriste néerlandaise qui a fini tétraplégique. L’hiver, le phénomène concerne les promeneurs qui se baladent au bord de l’océan et qui, sur ce type de plage, n’imaginent pas que la vague peut être mortelle. »

Les CRS insistent sur le fait de « garder une distance de sécurité avec le rivage pentu pour ne pas être happé par une vague » et de toujours préférer se balader sur le sable sec.

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